4 septembre 2021
La municipalité de Péribonka a honoré samedi après-midi l’ex-joueur des Nordiques de Québec, Michel Goulet, natif de Péribonka.
Une plaque commémorative à l’honneur de celui a été dévoilée au grand public sur les terrains de la nouvelle caserne des pompiers de l’endroit. Le bâtiment a aussi été nommé « Caserne 16 Michel Goulet ».
Texte Hommage à Michel Goulet, par Guylaine Proulx
Michel Goulet, Le « Surdoué de Péribonka »
Le nom de Péribonka, un des plus petits villages du Québec, est inscrit en lettres indélébiles sur la carte du monde.
Depuis près d’un siècle, Louis Hémon est venu y découvrir Maria Chapdelaine, et son message a été diffusé dans nombre de langues, à la grandeur du globe.
De 1979 à 1994, le courage, la ténacité et le talent de Michel Goulet, joueur de hockey professionnel, ont contribué à maintenir les traditions d’excellence qui font de notre village un endroit de prestige.
Fils de Jean-Noël Goulet et d’Alphonsine Lavoie, Michel Goulet est né à Péribonka le 21 avril 1960. Son grand-père Goulet est venu de Chambord, près de Roberval, vers 1919 pour cultiver une terre dans la paroisse si bien décrite par Louis Hémon.
Il est le cinquième garçon d’une famille comptant huit garçons.
Il avait certes un avantage sur ses coéquipiers puisqu’il disposait en permanence de sa propre équipe de hockey familial.
Dès l’âge de treize ans, alors qu’il s’alignait avec les Loups de Mistassini, Michel Goulet était déjà reconnu comme une étoile dans la Ligue midget de hockey.
La légende dit qu’à cet âge, Michel aurait habilement subtilisé les clés de l’aréna de Mistassini. Ayant en poche ces précieuses clés, il se levait à 4 h 30 du matin pour aller patiner et pratiquer son lancer frappé avant l’ouverture de l’aréna.
Le conducteur de zamboni de l’époque s’est souvent demandé qui avait bien pu emprunter la glace qu’il avait surfacé avec soin la veille.
De seize à dix-huit ans, il se fit remarquer dans la Ligue junior majeure pour les Remparts de Québec; à sa première année, il terminait en tête des compteurs. La deuxième année, avec 73 buts dans 72 matches, il fut choisi comme joueur par excellence.
En juin 1979, à l’âge de 19 ans, les Nordiques le sélectionnaient comme premier choix au repêchage amateur de la Ligue nationale. En août de la même année, il devenait le premier joueur de la Ligue nationale à signer un contrat d’engagement en français.
Ailier gauche, il allait faire une carrière phénoménale de 16 ans dans la Ligue nationale, dont 11 ans avec les Nordiques de Québec. Durant toutes ces années, les amateurs du Colisée l’ont encouragé avec des « Gou-Gou-Gou » tout comme les partisans de Guy Lafleur l’avaient soutenu avec des « Guy-Guy-Guy ».
Le 5 mars 1990, il passe aux Blackhawks de Chicago
Michel Goulet a complété quatre saisons de plus de 50 buts dont 57 buts en 1982-1983.
À deux reprises, il a inscrit quatre buts dans une même joute dont la dernière fois au Forum de Montréal, le 17 mars 1986.
C’est à cette occasion que Peter Stasny, qui connaissait la réputation de Maurice Richard depuis l’époque de son enfance à Bratislava, avait comparé Michel Goulet au Rocket et aux fantômes du Forum.
C’est en 1994 que Goulet égala la marque de Maurice Richard, « l’idole d’un peuple », avec son 544e but.
Dans 1089 rencontres, il a compté 548 buts, obtenu 604 aides et passé 825 minutes au banc des pénalités; il revendique 16 Tours du chapeau et il se classe au onzième rang des compteurs de buts dans l’histoire de la Ligue nationale. Il se classe au tableau d’honneur du hockey tout à côté de Guy Lafleur et de Maurice Richard.
Au moment de son départ du Colisée, il avait déjà à son crédit 456 buts en saisons régulières dans l’uniforme des Nordiques.
Le 16 mars 1995, les Nordiques de Québec retiraient le chandail No 16 de Michel Goulet et ils le remplaçaient par une bannière dans les combles du Colisée avec celles de Jos Malone, Jean Béliveau, Guy Lafleur, Jean-Claude Tremblay et Peter Stasny.
Depuis les premières années de sa carrière, les hommages sont nombreux à l’endroit de Michel Goulet; ces éloges ne diminuent en rien sa modestie et sa franche camaraderie à l’égard de tous ses coéquipiers.
Dès le 20 juillet 1983, Jacques Beauchamp, un journaliste émérite du hockey, déclarait que Goulet était « le meilleur ailier gauche de la Ligue nationale ».
« Goulet avait le compas dans l’œil; très rapide, il possédait des mains extraordinaires. À lui seul, il a personnifié les Nordiques durant plus d’une décennie.
Michel Goulet, par votre talent et votre détermination vous aurez fait rayonner Péribonka dans toute l’Amérique.
Michel Goulet, la communauté de Péribonka vous est reconnaissante.
Michel Goulet, digne fils de Péribonka, vous faites notre fierté.
Michel Goulet l’histoire se souviendra de vous comme un grand homme.
Michel Goulet, Péribonka vous gardera pour toujours dans sa mémoire
texte: Guylaine Proulx – photos: Carole Tremblay




















REVUE DE PRESSE
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1821772/michel-goulet-peribonka-hommage
https://www.nouvelleshebdo.com/actualite/hommage-bien-senti-a-michel-goulet-a-peribonka/